Anouk présente son travail pour Novembre

Ce qui est au cœur de Novembre, pour moi, ce n’est ni un évènement, ni un lieu mais au contraire quelque chose de très humain, d’intime et de très général à la fois. Bien sûr il y a un cadre et beaucoup d’encre a coulé des plumes et des pinceaux sur ce sujet. Beaucoup aussi sont restés sans voix. Un texte pareil aurait souffert d’illustrations figuratives, de visages, d’exactitude. Il me parait impossible d’être juste en prétendant en faire quelque chose de commémoratif.

J’ai choisi de tendre de page en page un fil conducteur, celui des oiseaux qui occupent toutes les villes. Comme base, j’ai souhaité utiliser un crayon gras, proche de celui qu’utilisent les enfants mais tracer un regard d’adulte, quelque chose de réel. En filigrane, en matière première de l’image, du béton, vécu, vivant, des échos d’art urbain. Restaient les émotions à transmettre, le cœur du maelström : des coups de pinceaux vifs, des couleurs tranchées des débordements virtuels qui prennent le pas sur la réalité des choses et s’apaisent finalement.

← Retour à la présentation